L'industrie de demain
L'ancienne industrie
Économie
Nous l'avons vu, les énergies renouvelables constituent une alternative envisageable à condition d'économiser de l'énergie et de moins consommer. Cependant, on nous dit que pour faire fonctionner notre système économique, il faut alimenter la croissance en consommant toujours plus. La prochaine étape est donc de repenser notre modèle économique.
Alors comment créer de la richesse et de l'emploi sans être obligé de croître sans fin et sans continuer à détruire la planète ?
Une entreprise "écolonome": l'exemple de Pochéco
“Il est plus économique de produire de manière écologique.” C’est à partir de cette affirmation à contre-courant de la pensée traditionnelle, que, depuis 20 ans, Emmanuel Druon a transformé l’entreprise Pocheco à Lille avec l’aide de ses cent quatorze collègues. Ils appellent cette démarche l'écolonomie (contraction du mot économie et écologie)
L’activité de Pochéco est guidée par les trois piliers du développement durable :
​
La réduction du risque au travail et la baisse de la pénibilité des postes.
La réduction de l’impact sur l’environnement et la prévention des pollutions.
L’amélioration de la productivité et de l’activité du site industriel.
Ainsi, l'entreprise réalise des actions écologiques durant toutes les étapes de la production :
​
1
2
3
Les monnaies locales et complémentaires
Bernard Litaer, économiste, pour le film Demain: "Notre système économique actuel est le même que dans toutes les sociétés patriarcales, c'est un monopole monétaire avec intérêts impliquant la concentration des ressources au sommet. On peut l'apparenter à une monoculture agricole où les rendements sont intéressants mais qui développe plus de maladies, où les risques d'incendies sont plus important et la biodiversité plus restreinte. Une monoculture économique est certes efficace mais aussi très fragile."
En économie comme dans la nature, la diversité des monnaies est peut être le secret de l'équilibre.
​
Images extraites du film Demain
Quel est le principe d'une monnaie locale?
​
Créer une monnaie pour une zone géographique limitée, qui fonctionne en complément de la monnaie nationale, pour défendre des principes liés à l'économie sociale et solidaire. Elle n'a pas cours légal et ne peut faire l'objet de spéculation.
​
A quoi sert-elle ?
Dynamiser l'économie locale. A Totnes en Angleterre, une livre dépensée dans un magasin local génère 2,5 Livres d'activités dans cette économie tandis qu'au supermarché elle n'en générerait que 1,4 Livres. Dans une autre mesure, elles permettent aussi d'éviter l'évasion fiscale et de limiter les émissions de CO2 liées aux transports.
​
Depuis quand existent-elles ?​
Le concept de monnaie locale daterait du XIXème siècle, il a ensuite été appliqué pour la première fois dans la ville de Wörgl en Autriche pendant la Grande Dépression (la monnaie solidaire circulait alors 13 fois plus vite que la monnaie nationale). L'Argentine a massivement appliqué un concept similaire suite à une grave crise économique au début des années 2000 et aujourd'hui, des monnaies alternatives commencent à se développer en Grèce pour rédémarrer l'économie.
A Bâle en Suisse, une monnaie complémentaire existe pour les PME depuis 80 ans. En 1934, suite au crash boursier de 1929, quinze entrepreneurs décident de créer une monnaie pour relancer leurs activités. En 2 ans, ils passent de 15 à 2000 entrepreneurs et 80 ans plus tard, ils créent leur propre banque : la banque WIR qui regroupe près de 60 000 PME.
​
De plus, véritable innovation, il n'y a aucun intérêt sur les avoirs. Les utilisateurs n'ont donc aucun intérêt à placer leur argent et même si on ils le voulaient, être milliardaire en WIR n'est pas intéressant. Ce système incite à donc dépenser dans les entreprises locales et non à épargner, ce qui contribue à dynamiser l'économie locale.
L'objectif du franc WIR est d'empêcher que l'argent s'échappe vers les grandes multinationales pour protéger leur “écosystème” économique. Pour que ce système fonctionne il faut créer beaucoup d'interactions entre les PME.
​
​
Le propriétaire du bistrot va acheter ses tables et ses chaises à un marchand de meubles acceptant le WIR...
Le franc WIR : un exemple de monnaie complémentaire
Ainsi, le WIR est devenu un stabilisateur de l'économie. Lorsque celle-ci se porte bien, les échanges en WIR diminuent mais dès qu'un ralentissement survient ils augmentent, prenant ainsi en charge une monnaie affaiblie.
En période de "bonne santé" économique les échanges en franc WIR sont faibles et ceux en franc suisse augmentent
En période de ralentissement économique, les échanges en franc WIR augmentent pour pallier la baisse des échanges en franc suisse.