Pour qu’une démocratie fonctionne, elle doit s’appuyer sur des citoyens éclairés, que l’on a éduqués à être libres et responsables. Éduquer une génération de citoyens c'est ce qu'ont réussi les pays scandinaves qui figurent immanquablement dans les top 10 des meilleurs systèmes sociaux démocratique et écologique de la planète. Parmi eux, la Finlande est, depuis 2009, la première du classement PISA qui évalue les systèmes éducatifs de l'OCDE. En 2012, il était encore le premier pays européen pour les sciences et la lecture et le quatrième pour les mathématiques.
​
Éducation
L'exemple de la Kirkkojarvi Comprehensive School à Espoo en Finlande
​
​
Selon Kari Louhivuori, le proviseur de cette école publique située dans une banlieue populaire d’Helsinki, ses excellents résultats sont dus à un système éducatif très peu bureaucratique. Celui-ci repose sur un rapport de confiance réciproque entre les proviseur et les autorités locales. En pratique, cela signifie qu'il n'y a pas d'inspection ni de classement national pour comparer les écoles entre elles.
Il attribue également cette réussite à la bonne formation des professeurs. Après 5 ans à l'université, ils sont formés directement dans les classes. Leur formation s'inspire de différentes pédagogies telles que Montessori ou Steiner et ils étudient de manière approfondie la psychologie enfantine.
Le bon encadrement des élèves joue aussi un rôle important. Deux enseignant sont présents pour 15 élèves et en ce qui concerne les enfants en difficultés et les enfants ne parlant pas bien le Finlandais, ils sont suivis par un professeur supplémentaire. A Kirkkojarvi, 50 % des élèves sont d'origine étrangère.
Selon Maija Rintola, l'école a beaucoup évolué en Finlande depuis les années 70 « Autrefois ils étaient 40 par classe, assis en silence pour ne pas se faire remarquer et le professeur faisait son cours. Mais maintenant, nous pouvons circuler, les élèves ont le droit de parler et d'échanger. Cela accroît leur confiance en eux et les enrichit d'être avec les autres. Ils apprennent aussi que le professeur n'est pas une autorité suprême. C'est plus libre, plus ouvert. » Les professeurs mangent avec leurs élèves par exemple, un moment éducatif pour enseigner les bonnes manière. Selon le principal cette proximité n'est pas source des problèmes de discipline au contraire : « En étant plus proches, cela rend les problèmes de disciplines plus facile à résoudre. Ils ne veulent pas nous faire d'histoires parce qu'ils voient qu'on veut les aider. Les raisonner, les écouter, les laisser prendre les décisions, voilà comment les inciter à coopérer.
Grâce à cette manière de travailler, les jeunes finlandais parviennent à d'excellents résultats dans les matières classiques tout en ayant 1h30 de cours en moins par semaine que les jeunes français. Ils apprennent non seulement des matières comme le finnois, les mathématiques et l'histoire mais aussi à tricoter, à coudre, à travailler le bois, le métal, le cuivre, à cuisiner...
​
