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Il y a tout lieu, au vu des objectifs qu’elles poursuivent, d’espérer et d’encourager l’essor des monnaies locales. Et pourtant, force est de constater qu’elles ne décollent pas : il existe près de 4000 monnaies locales dans le monde mais aucune n’a atteint une masse d’utilisateurs et d’usages significatifs. En moyenne : quelques centaines d’utilisateurs, quelques dizaines de milliers d’équivalents euros en circulation, quelques dizaines de fournisseurs qui les acceptent… La symbolique est là, mais on est très loin de pouvoir observer des effets notables sur la réalité économique du territoire.

Nous sommes allés interroger les habitants d'Orange concernant la Roue, la monnaie locale qui circule dans toute la région. Elle a été créée à l'Isle sur Sorgues en 2011 et regroupe aujourd'hui 439 commerçants. A la question : "Est ce que vous connaissez la Roue? " (en précisant que c'était la monnaie locale) :

                                                      

*Sondage réalisé le 01/02/17 dans le centre ville d'Orange

Ainsi, seulement 4 personnes des 30 interrogées connaissaient la Roue et parmi elles aucune ne l'utilisait! Ce sondage montre bien les limites des monnaies locales complémentaires sur leur effet économique peu significatif sur le territoire. Il y a donc matière à s’interroger sur les obstacles que rencontrent ces monnaies dans leur déploiement, d’autant que de précédentes expériences étrangères ont présenté les mêmes difficultés : aux USA, les monnaies locales ont régressé après avoir été en vogue autour des années 2000 ; en Allemagne il y en a moins aujourd’hui qu’en 2008.
 

L’obstacle déterminant à un plus large essor des monnaies locales semble être le suivant : les achats qu’elles permettent de faire peuvent tout aussi bien être effectués en euros, la plupart des utilisateurs ne voient pas l’intérêt de se compliquer la vie en se dotant d’une deuxième monnaie qui ne leur procure pas d’avantage et ne leur donne accès qu’à un nombre de fournisseurs ou prestataires limité. Résultat : très peu de convaincus entrent dans le circuit. Ainsi se crée un circuit fermé qui reste à très petite échelle, et, du coup, présente des charges de fonctionnement (émission, animation, promotion…).

 

De plus, les grandes entreprises n'acceptent pas les monnaies locales, car pour elles il n'y a aucun intérêt à l'utiliser. La monnaie locale profite seulement aux petits commerces locaux, car elle redynamise l'économie locale sans alimenter le circuit financier spéculatif mondial. Donc si un individu souhaite aller dans un magasin ou une boutique gérée par une grande enseigne, il ne pourra pas utiliser sa monnaie locale.

Hors leur coût à l'investissement élevé, les énergies renouvelables possèdent trois faiblesses majeures: elles possèdent un faible rendement énergétique, ne produisent pas de manière continue et ne sont pas entièrement « propres » comme on pourrait le croire.

 Un faible rendement énergétique 

 

Quelle que soit la forme d’énergie dont on parle, éolienne, solaire, biomasse ou hydroélectrique, la première faiblesse des énergies propres consiste en un faible rendement énergétique. Autrement dit, pour produire une puissance équivalente au nucléaire ou aux hydrocarbures, les énergies renouvelables consomment beaucoup plus d’espace. Voici les surfaces nécessaires pour produire l’électricité que consomme la ville de Paris :

 Une production irrégulière 

 

Seconde faiblesse, l’irrégularité des énergies nouvelles qui ne produisent pas de manière continue mais par intermittence. En effet, la production d’énergie renouvelable reposant sur l’exploitation de phénomènes naturels, elles requiert certaines conditions géographiques, comme par exemple la présence d’un vent suffisamment puissant pour permettre l’utilisation d’éoliennes. 


Ainsi, on estime qu’un réseau d’éoliennes ou solaire ne fournit que le cinquième de sa puissance installée théorique. Alors qu’une centrale nucléaire est disponible à 85 % soit 312 jours par an, le solaire fonctionne 12 % du temps soit 44 jours, l’éolien fonctionne l’équivalent de 92 jours par an et la biomasse 275 jours.

 

 Les énergies renouvelables ne sont pas entièrement "propres"

 

On assimile souvent le terme d’énergie renouvelable à celui d’énergie propre. Au sens strict, la définition est différente : une énergie propre ne produit pas de polluant, ou bien elle produit des polluants qui disparaissent rapidement. Par conséquent, une énergie renouvelable n’est pas nécessairement propre. On peut citer le cas de la biomasse. 

Bien sûr, les énergies renouvelables restent globalement bien plus écologiques que le gaz naturel, le pétrole ou le charbon : selon le rapport du GIEC de 2011, des panneaux solaires émettent 10 fois moins de CO2 par kWh d’électricité produite que le gaz naturel, et 20 fois moins que le charbon ou les produits pétroliers. Pour l’éolien les chiffres sont encore meilleurs puisqu’il émet 4 fois moins que le photovoltaïque. Mais il ne faut pas croire que ces énergies sont 100% propres pour autant.

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III/ Les limites de Demain, et les obstacles au développement durable

Bien entendu, les solutions proposées dans le film Demain ne peuvent suffire à éviter l’effondrement prévu par tant d’études notamment celle qui a servi de point de départ à l’écriture du film. 

Mais au delà de cela, les solutions apportées par le film sont-elles toutes réalisables ? Quels obstacles peuvent empêcher la mise en place de ces alternatives ? 
 

Des solutions parfaites? 

Dans une interview, Bill Mollison (créateur de la permaculture) confiait un jour : « Alors que les problèmes du monde deviennent de plus en plus complexes, les solutions demeurent honteusement simples...  ». En effet, à l'image de la permaculture on pourrait penser, de prime abord, que les solutions évoquées dans le film Demain sont idéales. Cependant aussi utopiques qu'elle puissent paraître, ces solutions peuvent comporter quelques limites.

Exemple de limite énergétique: les énergies renouvelables 

87% ont répondu NON

13% ont répondu OUI

Exemple de limite économique : les monnaies locales complémentaires 

1

2

3

Panneaux solaires : 91,125 km2

Une centrale nucléaire : 0,2 km2

Eolien : 454 km2

Biomasse : 3037 km2 !

Exemple de limite agricole: l'agriculture urbaine 

L'agriculture urbaine présente certains risques généralement inconnus de l'agriculture rurale.

 

Tout d'abord, la majorité des sols servants à l'agriculture urbaine ne sont pas la propriété de l'exploitant mais lui sont loués ou prêtés et peuvent par conséquent lui être retirés à tout moment. Face à une telle insécurité, l'exploitant n'est guère incité à investir. Ainsi, dans certaines villes, on trouve des terres disponibles, mais il demeure difficile pour les exploitants pauvres de trouver des terres de qualité qu'ils peuvent exploiter avec des garanties suffisantes. Pour pallier le manque de mécanismes coopératifs, on cultive souvent sur les accotements de routes et d'autres surfaces publiques non surveillées. Il s'ensuit un risque de contamination par le plomb et autres polluants, mais aussi de vols.

 

D'autre part l'agriculture urbaine peut comporter certains risques sanitaires et environnementaux tels que l'utilisation potentielle de terre et d’eau contaminée. En effet, selon l’Institut international de Gestion des Ressources en eau, plusieurs grandes métropoles du monde en développement utilisent les eaux usées non traitées ou partiellement traitées dans l'agriculture périurbaine comme eau d’irrigation. Or, ces eaux usées sont susceptibles de contenir de grandes quantités de polluants organiques ou de métaux lourds pouvant rentrer directement dans la chaîne alimentaire à travers l’irrigation.

 

Par ailleurs, le préjugé urbain pousse à vouloir une ville moderne et débarrassée des pratiques traditionnelles qui rappellent la campagne. Tout le monde n'est pas prêt à habiter à côté d'une ferme urbaine car elle peut causer quelques désagréments pour le voisinage, comme des mauvaises odeurs et une pollution sonore importante. L'exemple le plus évident en celui des éleveurs de bétail, pour qui les problèmes de gêne et de tracas s'intensifient à mesure qu'ils se rapprochent de la ville.

Un billet de 10 roues

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BRODIN Nina

BURELLIER Marie

DUVERNAY Laura

Lycée de l'Arc 1ES2

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