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Agriculture

Alimenter plus de 9 milliards d’êtres humains est-ce réalisable sans mettre en péril notre environnement ?

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Sachant qu’une personne sur neuf souffre encore de la faim selon un récent rapport des Nations Unies et que 80% des surfaces cultivables dans le monde sont déjà utilisées, il va falloir trouver rapidement une alternative viable pour éviter une crise alimentaire mondiale. On l'a vu : notre agriculture moderne n'est plus durable.

Face à ce constat, le film Demain nous propose des alternatives pour mettre en place une transition agricole.

L'agriculture urbaine et périurbaine

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De nos jours, plus de 50% de l’humanité se trouve désormais en ville et le phénomène d'urbanisation tend à s'accroître au fil des années. Le concept d'agriculture urbaine peut se révéler être l'avenir de notre agriculture grâce à son principe fondamental : produire des légumes juste à côté des consommateurs, là où ils sont les plus nombreux et ainsi éviter toute la pollution liée aux transports.

 

Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the united station), l'agriculture urbaine se réfère à des petites surfaces (par exemple des terrains vagues, jardins, vergers, balcons, toits, terrasses) utilisées en ville pour la culture et l'élevage en vue de la consommation du ménage ou des ventes de proximité.

 

L'avantage de l'agriculture urbaine c'est que les maraîchers urbains ont moins de frais de transport, de conditionnement et d’entreposage, et ils peuvent vendre directement à l’étalage dans la rue ou sur les marchés. Ils perçoivent donc plus de revenus qui iraient autrement aux intermédiaires.

Les fermes urbaines: l'exemple de Détroit

Dans les années 60, le secteur automobile est le moteur de la ville de Détroit. Quand il ferme, tous les emplois disparaissent et les habitants avec. Pui, les bâtiments sont abandonnés et il devient presque impossible de trouver des produits frais. Alors les habitants qui n'avaient pas quitté la ville, essentiellement les plus pauvres, décident de produire eux-mêmes leur nourriture.

 

C'est ainsi que se crée le mouvement "KEEP GROING DETROIT" qui regroupe 20 000 volontaires et 1400 fermes et jardins biologiques. Ashley Atkinson, la co-directrice de Keep Going Detroit explique leur objectif : “Nous nous sommes donné l'audacieuse mission de créer une ville autonome en nourriture où la majorité des fruits et légumes consommés dans la ville est cultivée dans Detroit par ses habitants et pour ses habitants.”

 

D-TOWN FARM est une des nombreuses fermes situées dans la zone périurbaine de Detroit. Selon Malik Yakani le co-gérant de cette ferme qui s'étend sur 2.8 hectares: « L’agriculture urbaine a un grand potentiel pour nourrir les citadins, à condition de fournir un travail intense" puis il précise: " mais elle ne va pas remplacer l’agriculture rurale, les deux doivent se compléter."

 

Actuellement, il y a 1 600 fermes urbaines à Detroit et 2 400 hectares de friches peuvent encore être cultivés, l'objectif du mouvement est de nourrir la moitié de la population de Détroit.

Revégétaliser l'urbain

Également, dans l'objectif de faire de l'agriculture urbaine, le district de Calderdale en Angleterre a mis à la disposition de ses 200 000 habitants des terrains vacants dans le centre ville pour y cultiver de la nourriture.

 

Le mouvement "Incredible Edible" crée par Pam Warhurst et Mary Clear est à l'initiative de ses espaces. Ils deviennent ainsi de véritables terrains d’expérience et de sensibilisation aux questions d’environnement et de production alimentaire (une superficie d’un mètre carré peut fournir 20 kg de nourriture par an). Souvent gérés collectivement, ces lieux deviennent de nouveaux espaces de citoyenneté.

 

Les routes potagères inventées par les fondatrices du mouvement Incredible Edible:

Une agriculture sans pétrole?

La permaculture

 

La permaculture est un modèle d’agriculture durable et autosuffisant.

 

C’est le chercheur australien Bill Mollison qui l’a développé dans les années 70 après avoir constaté les résultats destructeurs de nos méthodes agro-industrielles. Elle s'oppose en cela à l'agriculture traditionnelle intensive qui, à cause de l'usage d'engrais, fertilisants et autres pesticides, tout comme les tendances à la monoculture, est responsable de la pollution, de la déforestation et de l'érosion des sols. Contrairement à la monoculture (culture d’une seule espèce) la permaculture utilise la polyculture (culture de plusieurs espèces sur la même parcelle) et se pratique sans aucun intrant, ni pétrole, ni produits phytosanitaires, ni mécanisation ou motorisation.

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La ferme permaculturelle du Bec Hellouin 

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Ainsi, en Normandie, la ferme biologique du Bec Hellouin est devenue un modèle français de permaculture. Charles et Perrine Hervé Gruyer pratiquent la permaculture sur un terrain de seulement mille mètres carrés, et pourtant ils réalisent le même chiffre d’affaire que leurs collèges travaillant sur un hectare ou plus. Dès la première année, ils ont produit plus de 32 000 euros de légumes. Après trois ans, le chiffre d’affaire annuel dégagé a été de 54000 euros pour 2400 heures de travail.

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En mettant bout à bout ces deux facteurs, Charles et Perrine arrivent parfois à créer plus de 100 euros de légumes au mètre carré alors que l'analyse de leur sol révèle un niveau de fertilité au plus bas. Si bien que L'Inra (l'Institut national de recherche agronomique) s'est intéressée à leur ferme et a mené une recherche permettant de valider l’hypothèse que mille mètres carrés cultivés, donc une petite surface, permet de créer une activité durable et décemment rémunérée.

La permaculture est donc porteuse de beaucoup d’espoir car elle laisse entrevoir des micro-fermes bien plus faciles à créer et à loger partout comme en ville et en périphérie des villes. Du coup cela nous permet d’imaginer une société avec une véritable sécurité alimentaire.

Mais d'où vient cette incroyable productivité ?

Comme Charles et Perrine plus d'un milliard d'agriculteurs cultivent aujourd'hui sans tracteur ni pétrole.

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Une étude menée par l'ONU dans 68 pays montre qu'en pratiquant la permaculture, les rendements des agriculteurs travaillant sans pétrole ni intrants pourraient être multipliés par 3 ou par 4. Comme 70% de ce que nous mangeons vient de ce que ces petits paysans produisent, nous pourrions, à condition de manger peu de viande, nourrir 10 à 12 milliards de personnes dans les vingt années à venir.

II/Les solutions proposées dans le film Demain en accord avec le développement durable

Et si montrer des solutions était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ?


C'est ce que le film Demain tente de faire en proposant des alternatives à notre système actuel. Pour se faire, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

Images extraites du film Demain
Images extraites du film Demain

BRODIN Nina

BURELLIER Marie

DUVERNAY Laura

Lycée de l'Arc 1ES2

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